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Économiste britannique: 2024 pourrait être une année "vraiment intéressante" pour la Türkiye

Plusieurs facteurs indiquent un tournant positif pour l'économie turque et l'année prochaine pourrait être une période "vraiment intéressante" pour le pays, a déclaré, samedi, un expert en stratégie pour les marchés émergents.

10:59 - 11/12/2023 lundi
MAJ: 11:31 - 11/12/2023 lundi
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Crédit Photo : alpcem / Pixabay
"2024 pourrait être une année vraiment intéressante pour la Türkiye"
, a déclaré à Anadolu Timothy Ash, analyste de la firme RBC BlueBay Asset Management, basé à Londres, lors d'une interview exclusive.

Se référant à la situation actuelle, Timothy Ash perçoit une évolution positive, décrivant une amélioration considérable et favorisant l'optimisme quant à l'année à venir.


Malgré les défis précédents en matière de
"stabilité macroéconomique"
, il a souligné le tournant positif avec la nouvelle équipe de politique économique, conduite par Mehmet Simsek, ministre du Trésor et des Finances de Türkiye, et Hafize Gaye Erkan, gouverneur de la Banque centrale de Türkiye, avec leurs
"politiques efficaces, cohérentes et probantes."

"Nous (Türkiye) avons connu une période de relations difficiles avec les pays occidentaux et les marchés financiers internationaux. Aujourd'hui, je pense que nous sommes revenus à des relations bien meilleures"
, a-t-il déclaré.

À cet égard, les investisseurs internationaux reconnaissent de plus en plus la Türkiye comme étant une destination d'investissement prometteuse, attirés par la stabilité et la confiance retrouvées, instillées par les politiques économiques stratégiques mises en avant par le tandem Simsek - Erkan.

Les entreprises internationales souhaitent le retour de la Türkiye


Ash a exprimé sa confiance dans les perspectives économiques de la Türkiye, ajoutant:

Nous allons assister à une désinflation. L'inflation va baisser. La livre commencera à se stabiliser. Et je pense que cela ramènera de l'argent en Türkiye.

Selon lui, ces facteurs, associés à la situation stratégique de la Türkiye, joueraient un rôle essentiel pour susciter un intérêt international. Et d'affirmer:


Les entreprises internationales veulent retrouver la Türkiye; elles veulent investir en Türkiye.

Ash a souligné que la Türkiye a fait d'importants
"progrès dans le développement et le déploiement de la technologie des drones",
et des capacités militaro-industrielles, les jugeant comme des secteurs
"passionnants"
mûrs pour une croissance substantielle et attrayants pour les investisseurs potentiels.

De plus, Ash a fait allusion à la présence potentielle d'Elon Musk au Techno Fest, suggérant un lien avec les développements dynamiques dans le domaine des véhicules électriques et des technologies de pointe.


Au-delà de la technologie,
"la Türkiye a fait d'énormes progrès au cours des dix dernières années en termes de nombre de touristes et d'amélioration de la qualité des services"
, a-t-il souligné.

Relevant les revenus remarquables du tourisme, son impact positif sur la croissance et la création d'emplois, il a déclaré:
"C'est bon pour la balance courante, ce qui se répercute sur la stabilité macro-financière".

Grâce à ces réalisations, a-t-il noté, la Türkiye est devenue un sujet marquant et captivant lors des conférences internationales.


"La Türkiye a une base manufacturière traditionnelle, des articles ménagers, des biens durables, avec de bonnes relations avec les pays occidentaux, ce qui est très important"
, a-t-il ajouté.

Prenant acte des investissements étrangers directs historiques des entreprises occidentales dans les groupes traditionnels turcs, il a fait remarquer que cette relation durable demeurait inaltérée.


L'Occident se doit de faire preuve d'un plus grand sens de l'équilibre


Ash a également abordé le conflit actuel entre Israël et la Palestine, soulignant les critiques du président turc Recep Tayyip Erdogan à l'égard d'Israël, une position en rupture avec l'approche adoptée par certains pays occidentaux.


Toutefois, il a laissé entendre qu'après un examen approfondi, les critiques du président Erdogan semblaient
"justes"
et
"appréciées par une grande partie du Sud et du monde musulman".

Cette perspective nuancée reconnaît la complexité de la situation et implique que
"l'Occident se doit de faire preuve d'un plus grand sens de l'équilibre"
et d'adopter une approche réfléchie à l'égard du conflit en cours.

Faisant part de ses préoccupations, il a déclaré que les Israéliens et les Palestiniens
"ont une revendication légitime d'un règlement de paix juste"
et que, malgré les défis, des solutions viables existent grâce à un engagement accru, avec l'espoir pour la Türkiye de jouer un rôle constructif dans le processus.

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