Arrivé dimanche matin dans une exploitation à Parçay-Meslay en Indre-et-Loire, à deux heures au sud de Paris, pour son deuxième déplacement sur le terrain en trois jours, M. Attal, lors d'échanges à bâtons rompus, a été interpellé sur de multiples volets de la crise: baisse des revenus, retraites faibles, complexité administrative, inflation des normes, concurrence étrangère...
Cette visite, lors de laquelle M. Attal a réitéré le soutien de l'exécutif aux agriculteurs et promis d'égrener prochainement de nouvelles mesures, notamment sur le sujet des jachères, a eu lieu au moment où la situation menace de se tendre de nouveau après un début d'accalmie sur le terrain.
Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs
Plusieurs axes importants restent bloqués dimanche, même si selon la gendarmerie, la décrue s'est poursuivie par rapport à samedi: à 6H00, 20 actions étaient recensées, touchant 17 départements.
Dans le sud de la France, dans le Gard, des agriculteurs ont passé la nuit sur le barrage de l'autoroute A9, à hauteur de Nîmes. Et en Bretagne, de nombreux barrages restent en place sur des voies express.
La colère des agriculteurs français fait écho à celle de leurs homologues allemands, mobilisés depuis fin décembre contre la réforme de la fiscalité du diesel agricole décidée par le gouvernement d'Olaf Scholz.