Le Président français, Emmanuel Macron, s'est exprimé à l'issue de la Cellule interministérielle de crise (CIC), au centre de crise d'urgence du ministère de l'Intérieur à Paris, France, le 30 juin 2023. Crédit photo: YVES HERMAN / POOL / AFP
Face aux dégâts d’une gravité sans précédent après une troisième nuit de violences urbaines, Emmanuel Macron, qui a écourté son déplacement au sommet de l'Union européenne à Bruxelles pour rentrer à Paris, a convoqué une nouvelle cellule interministérielle de crise à l'issue de laquelle il s'est exprimé.
"Il est clair que le contexte que nous vivons, on le voit, est la résultante de groupes parfois organisés, violents et équipés, que nous condamnons, que nous appréhendons et qui seront judiciarisés, mais également de beaucoup de jeunes"
, a déclaré le président français.
Ainsi, il a appelé à la responsabilité parentale dans cette crise, arguant qu'
"un tiers des interpellés de la dernière nuit sont des jeunes, parfois des très jeunes"
.
Par ailleurs, il a annoncé la mise en place de moyens supplémentaires pour la police après cette nouvelle nuit d'émeutes et déclaré attendre un
"esprit de responsabilité"
des plateformes de réseaux sociaux, notamment Snapchat et TikTok où, selon le président français, s'organisent
"des rassemblements violents"
et qui suscitent
"aussi une forme de mimétisme de la violence, ce qui conduit chez les plus jeunes à une forme de sortie du réel"
.
De plus, il a indiqué que le gouvernement réclamera à ces plateformes
"l'identité de celles et ceux qui utilisent ces réseaux sociaux pour appeler au désordre ou pour exacerber la violence"
.
Le chef d'État a également indiqué que
"la décision a été prise d'annuler plusieurs évènements festifs et plusieurs rassemblements dans les départements qui sont les plus sensibles"
.
De nouvelles mesures plus générales afin d’endiguer les violences seront dévoilées en fin de journée par la Première ministre, Élisabeth Borne.
Selon un bilan définitif du ministère de l'Intérieur, dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces de l'ordre ont procédé à 875 interpellations, dont 408 à Paris et sa proche banlieue. Pas moins de 249 policiers et gendarmes ont été blessés durant la nuit.
Ces violences urbaines, qui émaillent l'Hexagone, font suite au décès de Nahel, âgé de 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre, à l 'ouest de Paris.
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