Le président élu de Taïwan, Lai Ching-te, s'exprime lors d'une conférence de presse à Taipei le 10 avril 2024.
Le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Lin Jian, a critiqué le récent commentaire de Lai, qui a rappelé la déclaration de l'ancien premier ministre japonais Shinzo Abe selon laquelle
"une menace pour Taïwan est une menace pour le Japon"
. Le porte-parole Lin a souligné que l'équation soulevée par certains au Japon concernant Taïwan est une idée dangereuse et mal calculée. M. Lin a déclaré:
En réitérant cette rhétorique, les autorités du Parti démocrate progressiste (DPP) à Taïwan montrent au monde que la logique sous-jacente à leur approche du Japon est de vendre Taïwan et de rechercher l'indépendance avec le soutien de puissances étrangères.
Il a également souligné que la revendication d'indépendance de Taïwan et l'intervention étrangère sont les principaux facteurs qui sapent la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan
. "Il convient de rappeler une fois de plus que le principe d'une seule Chine fait l'objet d'un consensus universel. Aucune tentative séparatiste visant à l'indépendance de Taïwan, quelle qu'en soit la forme ou le prétexte, n'aboutira"
, a-t-il noté.
Le nouveau dirigeant taïwanais, M. Lai, a déclaré mercredi qu'il souhaitait renforcer les relations avec le Japon et promouvoir la prospérité économique des deux pays tout en maintenant la paix et la stabilité dans la région indo-pacifique. M. Lai a également cité la déclaration du Premier ministre japonais sortant, Fumio Kishida, selon laquelle
"la sécurité de Taïwan est une question mondiale"
.
Critiques avant l'entrée en fonction de Lai
Critiques avant l'entrée en fonction de Lai
Les critiques du porte-parole chinois ont été formulées avant l'investiture officielle de M. Lai, le 20 mai. Pékin considère le Parti démocrate progressiste (DPP) au pouvoir à Taïwan comme
"indépendantiste"
et le chef du parti, M. Lai, comme un
"séparatiste impénitent"
.
La Chine considère Taïwan comme une
"province sécessionniste"
, alors que l'île autogérée insiste sur son indépendance depuis 1949. Pékin s'oppose également à la représentation de Taïwan à l'ONU et dans d'autres organisations internationales et exige que les autres pays coupent leurs liens diplomatiques avec Taïwan.
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