Dans un communiqué conjoint publié mercredi, 33 professeurs de droit dans des universités tunisiennes, dont trois doyens de faculté, ont fait valoir, citant plusieurs cas ayant fait jurisprudence, que la libération des opposants détenus s'imposait en vertu de l'article 85 du code pénal.
Parmi les huit personnes toujours détenues figure aussi le militant de gauche Jawhar Ben Mbarek, co-fondateur du Front de Salut national (FSN), principale coalition de l'opposition créée après le coup de force de M. Saied qui s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021.
Des opposants et plusieurs ONG tunisiennes et internationales accusent M. Saied, lui-même professeur de droit constitutionnel de profession, d'instrumentaliser la justice pour museler l'opposition et d'instaurer un régime autoritaire réprimant les libertés et menaçant la démocratie en Tunisie, berceau du Printemps arabe en 2011.